La Dame de fer… et les femmes oubliées
Quand la science s’écrivait au masculin
En 1889, Gustave Eiffel fait graver en lettres d’or sur son monument les noms de 72 savants.
Un geste fort pour honorer la science… mais un détail saute aux yeux aujourd’hui : aucune femme n’y figure.
« Et pourtant, elles étaient bien là. »
Ces femmes de science oubliées
À la fin du XIXᵉ siècle, plusieurs femmes contribuent activement à l’avancée des connaissances, mais leurs noms ne seront pas retenus. Parmi elles :
* Sophie Germain (1776-1831) – mathématicienne, ses travaux sur l’élasticité ont contribué à la construction de la Tour Eiffel.
* Marie-Anne Lavoisier (1758-1836) – chimiste, collaboratrice essentielle d’Antoine Lavoisier, elle a poursuivi et publié ses recherches.
* Caroline Herschel (1750-1848) – astronome, première femme à découvrir une comète et à être reconnue officiellement.
* Mary Somerville (1780-1872) – mathématicienne et scientifique écossaise, dont les travaux ont ouvert la voie à la découverte de Neptune.
Ces femmes avaient les compétences, l’expertise et la vision. Mais leurs noms sont restés dans l’ombre.

Une reconnaissance qui arrive… enfin
Au début des années 2020, un projet est lancé pour inscrire enfin les noms de 72 femmes scientifiques sur la Tour Eiffel.
Comme la Tour est un monument historique classé, les démarches sont longues et complexes. L’inscription effective prendra encore plusieurs mois.
Ce projet sera accompagné d’une médiation culturelle avec le CNRS, destinée au grand public et aux scolaires. Objectif : rappeler la place des femmes dans l’Histoire des sciences, et inspirer les générations futures.

Quand l’Histoire résonne dans mon parcours.
Cette actualité m’a profondément touchée pour deux raisons :
D’abord par la lecture du livre “Féminicène” de Vera Nikolski, un texte puissant qui a changé ma vision de la place des femmes dans l’Histoire et de son évolution au fil du temps.
Ensuite, parce que j’ai eu l’opportunité de co-animer ma toute première conférence sur ce thème. Une expérience marquante, et surtout un point de départ : je compte bien animer d’autres conférences pour nourrir cette réflexion et ouvrir le dialogue.

Plus qu’un symbole, une évidence
Il ne s’agit pas de revendication, mais d’évidence : chacun doit avoir sa place, reconnu pour ses compétences et ses apports, qu’il soit homme ou femme.
La Dame de fer nous rappelle que la reconnaissance n’est pas une faveur, mais une justice simple et naturelle.
